Marathon poussette à Beijing (discipline encore non olympique même en cette période de JO)

14 août 2008

Marathon poussette à Beijing (discipline encore non olympique même en cette période de JO)

Arrivée de Junior oblige, nos activités depuis notre retour en France se concentrent sur cet objectif, histoire de lui préparer une arrivée en douceur.

Nos perspectives shopping ont donc changé de cap, et il faut quasiment passer une maîtrise es matériel de puériculture, surtout quand on a affaire à du matériel chinois pour lequel rien de rassurant type « normes CE » ne vient vous aider dans votre choix...

Bref entre les problèmes existentiels poussette à trois ou quatre roues et le marathon « grenouillères », de quoi remplir bien vite un emploi du temps de congés de maternité.

Car il faut vous expliquer quelques principes de base du bébé chinois qui compliquent sérieusement la tâche du futur parent expatrié :

- Le nourrisson chinois ne semble pas avoir de poussette, il est sûrement tout le temps porté, tout près du cœur, enfant unique chéri ! Du coup, c’est mission impossible de trouver des poussettes classiques avec nacelle type landau. Et les poussettes chinoises ont dû être conçues pour les gens qui ont 4 bras, du genre il en faut 3 pour plier la poussette et un pour tenir le bébé pendant ce temps là.

- Le bébé chinois a des pyjamas sans pression à l’entrejambe, juste un grand trou arrondi, ça doit sans doute faciliter les manipulations et lui faire de l’aération, mais c’est très peu esthétique et pour la mode bébé chinoise, point de salut hormis le rose ou le bleu layette, voire quelque fois du jaune pâle pour les audacieux, arghhhh! Et les tailles sont volontairement grandes comme ça, ca dure plus longtemps parait-il.... (avec ce genre de raisonnement on va finir par mettre du 1 an à un nouveau né histoire de rentabiliser le pyjama!). Point de grenouillères à pieds et à pression, du coup il faut bien l’aide de gens bien intentionnés sur des forums internet pour trouver des marchés aux vêtements qui ont des articles produits pour l’exportation en surplus ou déclassés.

Bref ce qui aurait du nous prendre peu de temps en France nous a bien occupé ces trois dernières semaines.

Le résultat : des étendages de pyjamas dans lesquels ni Yong ni moi ne pouvons mettre plus qu’un avant bras !

Et pour ce qui est de ses véhicules, Junior aura le choix entre une Ferrari d’importation rouge et turquoise avec siège auto assorti, et un modèle local trop chou, acheté dans une quincaillerie (pour 9 euros, prix imbattable!), en bambou, 100% recyclable, mais sans airbags, transformable en siège avec tablette et même en caddie pour envoyer Yong au marché ! A priori pas de virées prévues avec cette poussette chinoise dont les normes de sécurité doivent laisser à désirer et qui se contentera de décorer la chambre de Junior. Sachez pour les amateurs, que ce modèle typique chinois que la modernisation menace existe aussi en type 2 places, avec en option, les roues à roulement à bille pour les ballades dans les hutongs (vieux quartiers traditionnels), la capote pour l’ombre et un revêtement de siège rouge… Et en plus la quincaillerie assure le service après vente avec pièces détachées type roues et arceaux de rechange !